Et si la 6ème extinction annoncée était aussi naturelle que les précédentes ?

Oserions-nous poser la question iconoclaste : “La Terre ou du moins l’Humanité n’est-elle pas arrivée naturellement en bout de course?” sans être taxé immédiatement de fumiste ou de fataliste démobilisateur ? Avec l’avènement de la production industrielle, nous sommes entrés dans l’anthropocène – ère où l’activité humaine exerce pour la première fois de son histoire une influence prépondérante sur son milieu naturel – qui initierait dans les prévisions communément admises un risque de planéticide et donc de 6ème extinction. Autant les 5 extinctions avant l’arrivée des hominidés sont évidemment étiquetées naturelles, autant celle qu’on nous promet est taxée d’artificielle et par conséquent  évitable. Cette conviction tient au fait que l’homme se considère au-dessus de la nature comme une espèce à part, eu égard au développement de son intelligence et de son ingéniosité qui ont engendré une maîtrise, avantageuse pour lui, de la nature dont il s’est extrait. Cette croyance en sa supériorité a été entretenue depuis la nuit des temps historiques jusqu’à aujourd’hui par de multiples positionnements notamment religieux et philosophiques confortant un sentiment d’orgueil démesuré (exemples les plus connus de l’incitation à la possession de la nature : la Bible, Descartes ). Et ce ne sont pas les quelques voix discordantes, inaudibles aux oreilles dressées pour la flatterie, qui sont susceptibles de corriger ce lieu commun. Exemples d’exhortations à l’humilité : “L’action des hommes sur la nature n’est pas autre chose que l’action animale mais dirigée par une intelligence progressive, par la science “(BAKOUNINE). 

“Presque tous ceux qui ont écrit sur les passions et la conduite de la vie paraissent concevoir l’homme dans la nature comme un empire dans un empire. Ils croient que l’homme trouble l’ordre de la nature plutôt qu’il ne la suit, qu’il a sur ses actes un pouvoir absolu, qu’il n’est déterminé par rien d’autre que lui” (SPINOZA).  

Vulnérabilité lexicale. 

Grâce ou à cause du risque écologique,  l’exhumation et la mise au goût du jour de ce paradigme peu partagé bouleversent pas mal d’idées reçues et dès lors commandent de s’interroger sur ses résultantes hypothétiques mais plausibles et de commencer par apporter quelques correctifs langagiers (‘Mal nommer les choses ajoute au malheur du monde” [Camus], mal dire a donné d’ailleurs malédiction ) . Eviter de substituer à “nature” le mot “environnement” qui connote une distanciation certes proche mais pas assez pour annihiler l’idée de séparation qu’elle contient, alors qu’il est question ici d’insuffler  la notion d’intégration et d’union, comme le proclame avec force le slogan de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes “Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend “. Comme il serait ridicule de suggérer que le corps est l’environnement du bras ou le pommier celui de la pomme, considérons l’homme comme un élément de la nature avec laquelle il forme un tout indissociable. Et donc fort logiquement, si on part de cet axiome, on ne peut que conclure à la naturalité des productions humaines, quelles qu’elles soient, bonnes ou mauvaises à nos yeux. 

Hitler éternel. 
Antinomiques dans notre conception occidentale, le bien et le mal apparaissent complémentaires dans d’autres  civilisations, à l’image du jour et de la nuit ou du chaud et du froid. L’un n’existe pas sans l’autre. Dans le livre “L’âge de la connaissance”, Idriss Aberkane relève que la molécule à l’origine de la suave fragrance du jasmin donne à forte dose une inimitable odeur de WC, de même pour la saveur du massepain qui correspond à celle du cyanure pur. Et d’en conclure “Si le bien et le mal sont mêlés ainsi dans la science des arômes, imaginez à quel point ils doivent être entrelacés dans le comportement collectif de l’humanité “? Le mal, défini comme tel par notre conscience dans l’ignorance des Desseins Supérieurs et que nous nous devons de sans cesse combattre, ne donne-t-il pas un ou tout son sens à la vie ? D’ailleurs la récurrence des guerres et des conflits, aussi naturels que des 
éruptions volcaniques ou des tremblements de terre, plaide en faveur de leur légitimité et crédibilise l’existence de tous les Hitler passés, présents ou futurs. Tout dans la nature est recherche d’équilibre par le comblement des manques et le rabotage des excès. L’amplification actuelle, à nos yeux chaotique, du déséquilibre écologique n’altère en rien sa naturalité et ne révèlerait en fait qu’une accélération du processus  d’harmonisation. De passagère, ponctuelle, conjoncturelle avant, cette dérégulation se veut aujourd’hui permanente, universelle, structurelle. Dès lors sont réunies les conditions objectives d’une déflagration endogène totale, à l’opposé des peurs ancestrales d’une eschatologie aux causes imaginaires, superstitieuses, religieuses ou surnaturelles.

Le langage des cycles. 

Pourquoi décréter, en dehors de cette incapacité à s’autoréguler,que l’Humanité est arrivée naturellement en bout de course à ce moment de son histoire ? Même si l’imprévisible peut perturber profondément les schémas établis et imposer sa puissance comme Nassim Nicholas Taleb l’a si bien décrit dans son livre “Le Cygne noir” (illustration récente en politique dans l’accession au pouvoir de Trump, Bolsonaro, Salvini, et autre Johnson, cassant les codes électoraux classiques ), il n’en reste pas moins vrai que nous sommes régulés en permanence par une multitude de cycles, notamment le plus important : celui de la naissance, du développement et de la mort, et que les civilisations n’échappent pas à la règle. Jusqu’à présent leur disparition n’affectait que leur aire d’expansion, épargnant les zones hors de leur influence. Ce n’est plus le cas aujourd’hui avec l’uniformisation  civilisationnelle mondiale qui se profile à un horizon pas si lointain et qui entraînerait dans sa chute l’Humanité entière. C’est d’autant plus inquiétant que c’est la civilisation occidentale à dominante technoscientifique, pionnière dans la fabrication et de l’utilisation de la bombe atomique, qui fédère de facto autour de son modèle matérialiste les autres civilisations à composantes plus spirituelles. Que d’occasions galvaudées par le passé pour rapprocher les civilisations entre elles et apporter plus de conscience à la science ! Une de plus aujourd’hui avec la mondialisation ; sans doute la dernière, car, comme l’extension de la culture bourgeoise s’est traduite chez nous par la disparition de la culture populaire, le mode d’expansion monopolistique de la pensée occidentale interdit toute cohabitation durable.  

Et se font jour les signes (subjectifs certes, mais…) de l’amorce du cycle de son achèvement et du retour à son origine comme si la boucle était bouclée dans différents domaines. Géologique d’abord, dans cette menace de changement climatique qui, à terme, génèrerait le recouvrement de la terre par l’eau ou l’extension des déserts, comme à sa genèse. Biologique ensuite, dans ce retour en force, après un répit catalogué de définitif par une médecine triomphaliste qui ignore le doute, de la bactérie ou du virus qui marquerait la victoire de l’unicellulaire originel sur l’hypercellulaire sophistiqué : l’homme, au capital immunitaire érodé par trop d’emprunts médicamenteux. (N’est-il pas symbolique le nom de simples donné aux plantes médicinales dont l’utilisation remonte à la nuit des temps ?). Historique et géographique enfin, dans la succession chronologique et spatiale des grandes civilisations humaines. Née en Orient, la civilisation, dans ses phases marquantes, s’est déplacée d’Est en Ouest ( curieusement à l’opposé de la rotation de la terre) pour se fixer autour de la méditerranée occidentale (Grèce, Rome) avant de progresser le long de la façade atlantique de l’Europe (Espagne, Portugal, France, Angleterre…), puis de l’Amérique (côte est) pour aboutir actuellement dans le Pacifique (côte ouest des Etats-Unis, Japon, Chine). C’est un peu comme si, dans une linéarité exemplaire, l’Histoire avait laissé à chaque civilisation le temps d’étaler ses richesses et de révéler ses médiocrités. Pourquoi permettrait-elle un second tour de piste dès lors que le retour à la case départ, l’Orient, avec les futurs leaders de la planète : la Chine et l’Inde, laminés par la mondialisation, ne s’accompagnerait pas d’une originalité régénératrice. 

Homme =animal humain.

L’homme ne fait-il pas partie intégrante de la nature, au même titre que le minéral, le végétal ou l’animal? La théorie de l’évolution avalise l’animalité de l’homme. À l’opposé des créationnistes qui sont à l’espèce ce que les suprémacistes sont à la race, les antispécistes revendiquent notre pleine et entière appartenance au règne animal au point de nommer l’homme: l’animal humain et l’animal : l’animal non humain. “On n’est pas des bêtes quand même ” proteste-t-on généralement comme pour échapper à une infâmie. Eu égard au développement de notre cerveau et de nos facultés mentales qui constituent à nos yeux une avancée remarquable, nous nous sommes attribué le mérite de monter(!) d’un échelon dans l’échelle évolutive et de créer une catégorisation nettement différenciée de la précédente. Cette supériorité étalonnée n’oblitère cependant en rien notre naturalité. Ce serait un peu vite oublier les lois de l’évolution.

Fustiger le comportement antinaturel de l’homme au prétexte que l’intelligence humaine et sa production n’appartiendraient pas au même ordre des choses, est aussi absurde que reprocher le vivant du végétal par rapport au minéral ou la mobilité de l’animal par rapport au végétal. 

La physionomie de la nature a varié en fonction des évolutions et de leurs interprétations. Face à la presque sacralisation du profil des premiers temps d’une nature sauvage, spontanée, harmonieuse, non exempte cependant de tourments climatiques ou géologiques profonds, ses variations successives suivantes ne pouvaient être que minorées et même dévalorisées au point de considérer, aux yeux de certains, que sa lente et progressive dégradation s’est opérée dès l’amenuisement des chasseurs cueilleurs nomades concomitant avec les débuts de la sédentarisation et de la “domestication” du minéral (métallurgie), du végétal (agriculture) et de l’animal (élevage). Dégradation accentuée ensuite par le développement des techniques afférentes à leur exploitation et à d’autres usages, particulièrement accélérée à la révolution industrielle et surtout ces 50 dernières années, avec pour conséquences son délabrement actuel et le risque  d’une éventuelle 6ème extinction commodément étiquetée artificielle. Il ne s’agit pas ici de se quereller sur des mots dans un formalisme spécieux, mais bien d’en dégager les multiples implications qu’ils sous-tendent. Artificialiser la menace demande nettement moins d’engagement pour la conjurer que de la “naturaliser”. En effet pour ses apologistes, il s’agit ici d’un accident de parcours qu’ ils cherchent à corriger en gardant les mêmes schémas de pensée qui l’ont engendré, c’est-à-dire encore plus de technoscience, la plus verte possible pour entraîner l’adhésion générale, avec en ligne de mire le transhumanisme et l’immortalité ou au moins le prolongement démesuré de la vie et donc de la civilisation attenante. On est loin de l’inéluctabilité de notre condition de mortel acceptée par les “naturalistes”qui essaient d’intégrer des lois fondamentales des subtils équilibres naturels et notamment celle douloureuse mais nécessaire disparition des espèces.

La mécanique souveraine.  

 “On ne respecte la nature qu’en lui obéissant”. Encore faut-il savoir décoder ses injonctions cryptées. La tornade désobeirait-elle quand elle détruit tout sur son passage alors que la douce brise s’y soumettrait? Évidemment non puisque leur impulsion est purement mécanique. Preuve en est la capacité prédictive des météorologues de leur parcours et de leur durée traduisibles bien à l’avance. Dans le même registre se rangent le résineux qui exclut toute cohabitation en stérilisant le sol couvert par ses épines et  le réseau solidaire des transmissions d’informations des arbres , insoupçonné jusqu’à il y a peu (cfr “la vie secrète des arbres” Peterr Wohlleben), ainsi que l’exclusion des oies grises par les oies blanches regroupées pour lutter contre le froid et le soutien par ses congénères de l’éléphant blessé.  Quelles leçons l’homme peut-il tirer de ces exemples contradictoires pour essayer de se conformer aux lois de la nature? Lui aussi capable de faire cohabiter sous le même toit le fabricant de la mine antipersonnelle qui arrache la jambe et celui de la prothèse qui s’y substitue. Lui qui, par la grâce (!) de son intelligence, est sorti de ces mondes mécanistes sans choix possible mais aussi sans dévoiement pour entrer dans celui de l’initiative personnelle et de l’innovation permanente mais aussi d’autant d’erreurs et de trahisons potentielles. A-t-il désobéi en exploitant les ressources infinies de la connaissance tant positive que négative du moins à nos yeux? “Ce qu’il y a de plus contraire à la nature est encore nature. Qui ne la voit sous toutes ses faces, n’en voit bien aucune…..on obéit à ses lois même en leur résistant ; on agit avec elles-mêmes en voulant agir contre elles.” (GOETHE)? Donc aucune transgression possible, comme dans les actions mécaniques citées plus haut. 

L’intelligence constitue peut-être le prongement de l’instinct avec en plus le leurre de l’autonomie. Auquel cas s’équivaudraient le suicide collectif instinctif et non élucidé d’animaux se jetant du haut d’une falaise ou s’échouant sur la plage et celui “intelligent” de l’homme. N’a-t-il pas été programmé pour devenir son propre prédateur et, arrivé à un degré de saturation, s’autodétruire grâce à ce cadeau empoisonné qu’est l’intelligence ? Ou, comme le suggèrent les tenants de la théorie Gaïa, pour permettre une autorégulation de la Terre, organisme vivant, qui cherche à recouvrer la santé par l’excrétion de son cancer ?

  La nature sans opposition   

La nature est totale, indivisible, omnipotente omniprésente, intemporelle, sans contraire; donc ni l’artifice, ni la culture, ses antonymes habituellement cités, ne lui sont opposables, elle les englobe comme produits d’un de ses composants: l’homme. La ville est aussi nature que la fourmilière, le plastique autant que le bois, le sucre chimique  autant que le miel. Tous sont façonnés à partir de ressources naturelles à leur mesure. On exonère l’animal de toute erreur ou faute à cause de son déterminisme instinctif souverain et permanent qui oblitère la possibilité de choisir. On reconnaît aussi à l’homme un déterminisme inné, partiel, susceptible d’être amendé ou même nié par sa faculté mentale d’opérer des choix. En dépit de ses exigences drastiques et parfois impitoyables, la nature connote le vrai et l’artificiel le faux, malgré ses apports de vie facilitée et plus confortable. La “tromperie” de l’artificiel tient donc non à son essence mais à sa complexité due aux manipulations, transformations, concentrations et autres recompositions. Artificiel traduit dès lors une nuance de faible intensité de naturel, d’importance variable selon son degré d’éloignement de la norme de pureté, en quelque sorte un naturel minoré. La soi-disante artificialité de ses avancées scientifiques et techniques est en fait toute naturelle puisque le produit d’une intelligence originelle. 

Les sciences exactes sont en fait des sciences naturelles dont on a déchiffré le code crypté qui, dans une sorte de cycles à la carte, valide la répétition illimitée d’une  mécanique (encore!) reproductible assurant, avec une certitude sans faille, des résultats toujours identiques. Les sciences humaines, sous le masque de singularités originales, cachent aussi des invariants stéréotypés de tares affligeantes comme ces bouquets de “plus jamais ça”, “ça va changer”, “la der des ders” qui fleurissent en politique, en économie, en histoire et qui se fanent irrémédiablement dans une stérilité conclusive, mais aussi, heureusement, de sentiments bienfaisants comme des appels réitérés à plus de justice, de solidarité, d’égalité qui trouvent sans cesse des contingents de volontaires prêts à s’engager. Suivant l’exemple des antispécistes qui disent animal humain pour homme, nous devrions mettre en exergue la naturalité globale de notre univers par des formules du genre :”mort naturelle par accident de voiture”, “apprentissage naturel par intelligence artificielle”, “sciences naturelles exactes ou humaines ou appliquées”. L’art lui-même est nature” affirmait Shakespeare dont l’insistance marquait bien la difficulté à faire admettre que ce domaine, sans doute le plus imaginatif qui soit, s’assimile lui aussi à la réalité naturelle. 

Typologie de l’intelligence. 

La grave maladie dont souffre l’Humanité est-elle incurable pour déboucher inéluctablement sur son extinction par excès de civilisation productiviste et consumériste, initiée et montée en puissance par une intelligence débridée? Rejetant, comme dit au début du texte, un fatalisme démobilisateur, le doute devrait nous tarauder eu égard à l’expérience millénaire des moyens mis en oeuvre pour apprivoiser ce qui nous apparaît, sans doute à tort, les dérives de la nature.  Mais ici l’exceptionnel de la situation exigerait une intelligence, “accusée” sous réserve de liberté réflexive d’être responsable du risque d’implosion, en capacité d’appliquer une médication à la hauteur des enjeux.

C’est peut-être lui accorder trop d’honneur si on en croit Einstein: “Les lois de la nature dévoilent une intelligence si supérieure que toutes nos pensées humaines ne peuvent révéler face à elle que leur néant dérisoire”. 

Se poser la question du pourquoi de l’importance accordée au mental dans le cadre de l’évolution est accessoire, car frappée de la certitude absolue d’absence de réponse convaincante. Contentons-nous d’hypothèses plus aléatoires les unes que les autres comme celle de la disparition du corps, consistance physique devenue obsolète et inutile, au profit d’un esprit et d’une conscience désincarnés (l’Oméga de Teilhard de Chardin) ; ou celle du talon d’Achille d’une espèce qui, après l’élimination de tous ses prédateurs, s’est forgé elle-même l’instrument de sa propre destruction dans le respect inconscient des équilibres naturels ; ou encore celle de l’illusion de sa puissance prométhéenne qui ne peut déboucher que sur un échec cuisant et l’amener peut-être à s’amender, se tempérer et s’assagir… avec le sursis du temps. 

Beaucoup plus intéressante est la question de la typologie de l’intelligence pour en cerner le cœur et les contours et ainsi en tirer le meilleur parti. On peut la catégoriser en trois secteurs (3 : le chiffre de la complétude?). Orientée vers le corps et notre côté animal, elle sera qualifiée d’instinctive, d’intuitive, de sensitive, d’émotionnelle ; avec la conscience en point de mire et notre versant divin, elle sera spirituelle, sensible, raisonnable, poétique ; tournée sur elle-même et sur l’homme, elle sera mécanique, logique, rationnelle, réfléchie. C’est cette dernière qu’on met toujours en avant pour s’enorgueillir des progrès humains, réels pour certains mais au prix de dysfonctionnements et de déséquilibres qui sont en train de causer notre perte. Admettons humblement notre animalité originelle, recherchons avec envie le plus d’instincts positifs possibles perdus au cours de notre route évolutive et délogeons tous ceux coincés dans notre cerveau archaïque par la faute d’un cortex étouffant. Seul son adossement à l’innocence de l’instinct et à la sagesse de la conscience ( situés aux deux extrémités d’une droite virtuelle se rejoignant dans leur efficacité à garder le sens de la mesure et à ne pas se tromper, comme la folie et le génie le font dans la démesure, prise dans le sens d’intensité et non de jugement de valeur) luipermettrait éventuellement de fondre toutes ses avancées dans une Synthèse majuscule harmonieuse. 

Pierre Crombez 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *